Les élections municipales approchant, il est de bon ton pour la mairie d’annoncer un cadeau fiscal après une évolution très mouvementée. Le Maire a présenté son nouveau budget en reprenant l’éternel refrain du passif (refrain un peu usé puisque la majorité est aux affaires depuis six ans !). On s’étonne même que la présidence de Mitterrand ne soit pas invoquée comme responsable du bilan !
L’équilibre
du budget est obtenu par une reprise sur provisions de 1,5 million d’euros. Ce
qui confirme que l’augmentation de la pression fiscale a servi à constituer une
« cagnotte ». La chambre
régionale des comptes avait d’ailleurs souligné que « la commune a
mobilisé des ressources sans réel emploi au cours de l’année 2004 ».
Cette ressource supplémentaire permet une baisse d’impôts. Mais la première question à poser sur ce budget primitif 2007 est celle du futur : comment maintenir les équilibres l’an prochain ? Le Maire n’a apporté aucune réponse à cette question.
La baisse des impôts (environ 6% en valeur réelle) ne peut faire oublier aux Nogentais le bilan passé, les augmentations de 17 % en 2002 puis de 25 % en 2004 et les dérapages de gestion soulignés par deux rapports très sévères qui constataient que les contentieux n’étaient pas la cause principale des augmentations d’impôts. Il faut rappeler que les impôts des Nogentais resteront en 2007 de 35% supérieurs à ceux du Perreux, commune à laquelle nous sommes associés dans la communauté d’agglomération. Quant aux dépenses de fonctionnement par habitant elles sont de 1223 € à Nogent contre 840 € au Perreux ! Or nos deux communes sont très semblables (et les maires ont la même étiquette politique). La comparaison avec les villes de taille comparable (de la même strate) va dans le même sens. On voit très mal ce qui peut expliquer ces différences. Pourquoi Nogent se distingue-t-il ainsi ? C’est la question principale que l’on doit se poser avec ce budget d’annonce préélectoral.
François Tonnellier (conseiller municipal PS de Nogent sur Marne)