L’éducation est bien un domaine pour lequel la droite s’est toujours évertuée à apporter les mauvaises réponses aux vraies questions.
La tentative de réforme du ministre de l’éducation nationale, Xavier Darcos, imposée par la force dans la précipitation et sans aucune concertation ni réflexion, en est la dernière illustration. Il aura fallu une mobilisation unanime des jeunes, des parents d’élèves et de la communauté éducative pour avoir raison, du moins pour un temps, de la logique comptable et quantitative de l’enseignement qui sous-tendait ce projet de réforme dangereux.
Le maire de Nogent, au plan local, ne fait malheureusement pas exception à ce dogmatisme chronique. Devant la demande croissante de dérogations entre les deux groupes scolaires, Guy Môquet et Paul Bert, et la baisse des effectifs de ce dernier, Jacques JP Martin prend l’initiative de proposer à l’inspection académique de fusionner les deux écoles.
Plutôt que d’apporter des réponses adaptées, la réponse simpliste de l’économie (virtuelle) générée par cette mutualisation est privilégiée. Peu importe le gigantisme d’une école qui pourrait accueillir 750 élèves répartis sur 27 classes et la qualité d’accueil de nos enfants dans un tel environnement.
Que dire encore de l’alternative avancée de créer des spécialisations de cycle par école qui constitue une aberration pédagogique et conduit à la marginalisation de la maternelle. A moins que cette proposition ne s’inscrive dans une volonté plus large de suppression de l’enseignement de la maternelle…
A l’heure de souhaiter à toutes les Nogentaises et tous les Nogentais une excellente année 2009, semée de joies, de réussites dans les projets entrepris et de bonheur, formulons le vœu que nos dirigeants locaux et nationaux tirent des leçons de la crise et comprennent enfin que l’éducation de notre jeunesse n’est pas une marchandise mais le socle de notre société future.
Emmanuelle Fouquet et le groupe Progrès et Solidarité pour Nogent
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