"Le budget 2010… L’homme au coeur de la Ville"
Tel est le titre du budget présenté en conseil municipal par le Maire en mars dernier. Mais de quel homme s’agit-il ? Dans le cœur de quelle ville ?
Une simple comparaison qui en dit long : 38 agents travaillent au sein du secteur sécurité contre 12 au secteur social ! N’oublions pas l’extension du système de "vidéo protection" qui place effectivement « l’homme au coeur de la Ville » ! Quel toupet, lorsque l’on sait que la municipalité privilégie la précarité des emplois contractuels à la sécurité des agents publics : Le nombre des titulaires est passé de 423 en 2008 à 393 en 2010 et de 117 contractuels en 2008 à 146 en 2010. La différence est de taille en matière de ressources humaines, puisque le fonctionnaire, de par son statut qui le protège des aléas de la vie politique, est garant de l’intérêt général et de l’impartialité.
Le tout poursuivi par une politique d’externalisation des services publics où la ville a confié dernièrement la gestion des crèches "le Jardin des Lutins" et "Mandarine" à des entreprises privées. Ce transfert s’accompagne d’une contrainte forte, en plus de perdre la gestion directe de sa politique de la petite enfance, la ville doit verser aux délégataires, une compensation forfaitaire fixée pour l’année 2010 à près de 1 million d’euros pour ces deux crèches.
Ultime coup de massue à cette politique, le dernier conseil municipal vient d’adopter un nouveau mode d’attribution des places proposées par les délégataires qui réserve 10 % des berceaux aux salariés des entreprises nogentaises. Ce n’est pas sans oublier la crèche projetée sur le futur pôle RER A, qui consacre seulement le tiers des berceaux aux familles nogentaises, l’essentiel étant dévolu aux salariés des entreprises du territoire dont si peu habitent la commune !
En résumé, « l’homme au cœur de la Ville » pour M. Martin consiste à vivre dans une ville surveillée par des caméras toujours plus envahissantes, administrée par des agents publics précarisés, et privilégiant systématiquement l’entreprise à l’humain. Décidément Monsieur le Maire, notre définition de l’Homme différera toujours…
Emmanuelle Fouquet
Conseillère Municipale, Progrès et Solidarité
pour Nogent
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