Non, ce n’est pas le refrain du croupier, dans les rêves de celui qui voudrait transformer sa ville en petit Las Vegas sur Marne, mais le constat inquiet d’une droite nogentaise en perte de vitesse.
Lentement mais sûrement, la gauche - avec les socialistes pour moteur - grignote des positions sur Nogent. A l’élection présidentielle, elle a progressé de près de six points par rapport au même scrutin de 2007, à corps électoral comparable. L’élection législative, en dépit du redécoupage de la circonscription par l’ancienne majorité, n’a pas réellement contredit cette avancée. Pour les Nogentais, voilà une bouffée d’oxygène en vue des prochaines municipales, lorsque le futur candidat sortant - n’en doutons pas - sollicitera leurs suffrages pour un troisième mandat.
Car il faudra bien redonner un jour une gouvernance «normale» à cette ville, qui en a malheureusement perdu le goût. Et se séparer, démocratiquement, d’un maire qui ne sait pas garder la mesure dans ses projets urbains, délaisse le logement social quand c’est devenu une urgente priorité, sature de communication la moindre de ses réalisations, décide seul de tout, ne souffre pas ses opposants politiques, cumule mandats et indemnités (comme trop de ses pairs hélas !), multiplie les coups médiatiquement douteux, bref règne en monarque sur Nogent.
On le mesure bien dans sa représentation narcissique. En effet, dans quelle autre ville de France se heurte-t-on en tout lieu - abribus, moindre panneau d’affichage - au portrait omniprésent du maire, mine pateline couvant ce qui lui semble sa propriété personnelle ? Une sorte de campagne électorale permanente, à tel point qu’on oublierait presque cette surprenante exception à la décence républicaine.
Bon été à tous.
Michel Mastrojanni, Progrès et Solidarité pour Nogent
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