Le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République a été adopté par l’Assemblée nationale vendredi 15 mars.
Ce texte constitue une étape majeure de la refondation de l’école, qui a été érigée en priorité par le Président de la République.
La Refondation s’articule autour de trois axes : élever le niveau de connaissances, de compétences et de culture de tous les enfants ; réduire les inégalités sociales et territoriales ; réduire le nombre des sorties du système scolaire sans qualification.
Pour ce faire, 60.000 postes seront créés pour les cinq ans à venir. Le projet de loi propose également la création des Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation qui, dès la rentrée scolaire 2013, assureront la formation initiale et continue des enseignants.
La place et le rôle de la maternelle sont renforcés, ses missions redéfinies afin de préparer les enfants aux apprentissages fondamentaux et de lutter contre les difficultés scolaires. Egalement, l’accueil des enfants de moins de trois ans dans les secteurs de l’éducation prioritaire et ruraux isolés, dans les régions d’outre-mer est prévu avec un objectif de 30% sur 3 ans contre 11% actuellement.
Ce texte donne la priorité à l’école primaire, ce qui est indispensable à l’heure où un élève sur 5 est en difficulté face à l’écrit en début de 6ème. Ainsi, 14 000 postes destinés au développement de l’accueil des enfants de moins de trois ans et du « plus de maîtres que de classes » sont prévus.
Le second degré n’est pas en reste puisque 7 000 postes seront créés en priorité pour la mise en place de dispositifs pédagogiques adaptés à la diversité des publics.
S’agissant des principales mesures de la refondation, notons que le contenu des enseignements est au cœur de la refonte du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. L’éducation artistique et culturelle, l’enseignement moral et civique et l’enseignement d’une langue vivante dès le CP viendront compléter ce socle.
Ce projet fait également une place de choix au numérique. Ainsi, une formation aux instruments et ressources numériques sera dispensée de l’école primaire au lycée. Elle comportera notamment une sensibilisation aux droits et aux devoirs liés à l’usage d’Internet et des réseaux.
On sait que la transition école-collège est complexe. Le nombre et la durée des cycles d’enseignement seront revus pour permettre une plus grande progressivité des apprentissages et une meilleure liaison entre l’école et le collège. Le principe du collège unique est acté dans le texte et ce afin que chaque élève acquière ce socle commun, tout en ménageant la possibilité de parcours différenciés.
Dès la 6ème, la préparation à la vie professionnelle (informations sur les métiers et formations) est prévue à travers la mise en place d’un parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde professionnel.
Des dispositifs d’aide supplémentaires sont proposés afin d’aider les élèves en difficulté. Le projet de loi pose également le principe d’un droit à une formation différée pour tous ceux qui sortent du système scolaire sans diplôme qualifiant.
Ce texte est résolument axé sur l’épanouissement culturel et humain de l’élève. L’école, le collège et le lycée doivent être des lieux de découverte et d’apprentissage dans lesquels chacun aura sa place.
Cette ambition se retrouve dans la création d’un Conseil national d’évaluation du système éducatif qui a vocation à doter l’éducation nationale d’instruments indépendants afin d’évaluer l’organisation et les résultats de l’enseignement.