Tract diffusé en novembre 2006 Nogentais, vous venez de payer vos impôts locaux. Leur montant n’a pas baissé. Les parts départementale et régionale, bien qu’elles représentent une fraction minoritaire de l’impôt, ont malheureusement dû augmenter. Conséquence du cynisme de l’Etat-UMP, qui n’a pas compensé financièrement les transferts de charges aux collectivités territoriales, bien obligées de remplir leurs nouvelles obligations - allocation d’autonomie aux personnes âgées, rémunération du personnel technique des lycées et collèges, prise en charge de Rmistes toujours plus nombreux, etc. La part communale, elle, a baissé bien symboliquement (- 1,87 %). Pure poudre aux yeux, lancée par une municipalité aux abois, qui s’inquiète de l’approche des échéances électorales. C’était déjà le message de la lettre sur le budget, où Jacques J.-P. Martin dressait un bilan particulièrement avantageux de sa gestion financière. C'est encore celui de son édito dans le dernier "Nogent le magazine" où, sous couvert de "développement durable", il nous fait la liste laborieuse de ses réalisations - un inventaire à la Prévert. En annonçant en plus, pour le printemps prochain, l'une des coûteuses opérations d'autopromotion dont il a le secret, un festival "Durablement Nogent" ... Disons plutôt une sorte de précampagne électorale, aux frais de ses concitoyens. Une pression fiscale durable
Monsieur Martin se moque vraiment d'eux. Les Nogentais n’ont pas oublié les augmentations particulièrement salées de 2002 (+ 17 %) et de 2004 (+ 25 %). Le record absolu de France, dont Nogent se serait bien passé ! Sur les cinq années de son mandat, la hausse a crevé tous les plafonds (près de 60 % en hausse cumulée). Ainsi une famille qui payait 1000 euros de taxes locales en 2001, doit cette année débourser 1462 euros. Pour comparaison encore : la taxe d’habitation à Nogent est de 23 % supérieure à celle de Joinville, de 44 % à celle de Bry-sur-Marne et de 56 % à celle du Perreux. Alors se vanter d’une baisse infime après des hausses aussi vertigineuses, c’est croire, bien à tort, que les Nogentais n'ont aucune mémoire. Une inacceptable gabegie
Et cette énorme ponction fiscale, qui risque de pousser certaines familles à quitter la ville, a quoi a-t-elle servi ? A construire les logements qui font cruellement défaut aux Nogentais modestes ? La ville reste pourtant dans le peloton de queue des communes qui ne remplissent pas leurs engagements au regard du logement social. A ouvrir les crèches qu’attendent les jeunes parents venus s’installer à Nogent, souvent chassés de Paris par la flambée immobilière ? A livrer plus tôt la nouvelle école Léonard de Vinci ? A réhabiliter la voirie en mauvais état, comme dans le bas de Nogent ? Non, elle a servi à boucher les trous de la gestion ruineuse de Monsieur Martin. Dès son arrivée aux affaires, il a multiplié les dépenses, sans les proportionner aux possibilités financières de la ville. Les dépenses de fonctionnement ont explosé, alors que les recettes ne suivaient pas. Certaines dépenses ont été très excessives, comme l’embauche, l'équipement et l’entretien d’une police municipale trop nombreuse, avec un impact réduit sur la sécurité des Nogentais. Tout comme les recrutements pléthoriques au secrétariat-cabinet du maire, ou dans le service communication de la ville. La communauté d'agglomération avec Le Perreux, qui aurait pu mutualiser certains moyens en faisant faire des économies aux deux communes, a vu au contraire son fonctionnement plomber encore plus le budget municipal. Les dépenses somptuaires ont défilé, comme la communication du maire, avec toutes ces plaquettes à répétition aux frais du contribuable (mais au fait, combien coûtent aux Nogentais leur conception, leur réalisation et leur diffusion, qui ne ralentissent jamais ?). Pour vanter des opérations souvent creuses, mais qui se transforment automatiquement en lourds effets d'annonce et d'affichage sur le papier glacé de "Nogent le magazine". Sans compter les dépenses carrément inutiles, voire scandaleuses, comme la cascade des conseils, missions, expertises, études, rapports, commandés pour tout et n'importe quoi. Avec à la clé des versements d'honoraires faramineux et des préconisations sans aucune suite. Une fuite en avant irresponsable, qui a failli mettre Nogent au bord de la faillite. Bel exemple de transparence et de démocratie
C'était déjà le constat accablant que faisait le fameux rapport caché d'Ernst & Young, qui lève un coin du voile sur la calamité des finances communales. Commandé par la mairie, cet audit financier est resté longtemps inaccessible. Son diagnostic, sans appel pour les responsables municipaux, a été communiqué au maire au début 2004, mais l’opposition n’en a eu connaissance qu’en … mai 2006. La majorité municipale est elle-même très divisée devant cette situation. Malheureusement, rien n'a changé depuis deux ans. Le Parti socialiste a beau dénoncer ces dérives, le bateau continue de tanguer dangereusement. Nogentais, il est temps de réagir, en nous rejoignant nombreux
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