CHIFFON DE PAPIER
La lamentable affaire des antennes-relais me remet en mémoire la séance du conseil municipal du 19 juin 2002, à laquelle je participais, et au cours de laquelle fut adoptée la fameuse charte de bonne conduite - quel vain intitulé !
Je me rappelle précisément mon échange avec le maire. J’avais émis des réserves sérieuses sur ce projet de texte. Je regrettais principalement l’absence de sanctions, ou de mesures de rétorsion, en cas de manquement de l’opérateur à ses engagements - surtout lorsque celui-ci s’appelle Bouygues - et soutenais que la charte en l’état resterait un « chiffon de papier ». M. Martin s’en est pris vivement à ma position, me reprochant ma culture d’encadrement « socialiste », alors que lui-même se situait délibérément dans le camp de la liberté et de la confiance envers ses partenaires. On en mesure aujourd’hui le résultat.
Bien sûr, mon intervention fut soigneusement gommée du compte-rendu de cette séance, comme c’était souvent le cas à l’époque. Et la charte gît aujourd’hui misérablement, telle une boulette de papier au fond d’une corbeille.
Michel MASTROJANNI
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