Difficile de se refaire, d’une élection à l’autre. La nouvelle mandature n’a nullement sonné le glas des dépenses à tout-va, qu’on prend soin d’envelopper, comme toujours, dans les bonnes intentions. Deux exemples.
D’abord le développement durable. Pour plat quasi unique du « 2e festival Durablement Nogent », on a eu droit à l’installation, pendant huit jours sur la place de la mairie, de la Maison du développement durable. Un dispositif pédagogique tout à fait honorable, même si l’intérieur de ladite maison ne respirait pas la franche gaieté. Mais son coût ? Près de 42 000 euros, le prix de la location, discrètement passé en fin d’ordre du jour, lors du premier conseil municipal. Question à nos écoliers : avec une telle somme, combien d’arbres aurait-on pu planter dans les rues de Nogent ? L’arbre, le meilleur piège à carbone connu jusqu’à ce jour, le plus agréable aussi.
L’aide aux personnes âgées ensuite. Voilà le prétexte pour annoncer, presque en catimini à l’issue du deuxième conseil municipal, la préemption d’une maison rue Emile Zola, cette fois pour une valeur de … 970 000 euros. Pour seule justification, un projet flou, plus que discutable (les lieux coïncident mal avec l’intention affichée d’en faire un « pôle gériatrique »). Près de 1 million d’euros, une somme énorme, qu’on aurait pu affecter au financement de la décontamination du site Marie Curie. Un chantier, lui, éternellement reporté. Rappelons que la ville, selon ses dernières déclarations, estime le coût de ce dernier à 7 millions d’euros …
On ne se refait pas, vous dit-on.
Conseiller municipal