Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Alors que la crise
économique et financière a montré à quoi pouvait mener la logique du
profit, le président de la République, le gouvernement et la direction
de La Poste ont décidé de transformer La Poste en société anonyme. Il
s’agit de la privatisation programmée de La Poste.
- Chaque
fois que l'Etat a effectué ce type d'opération, il a fait entrer des
capitaux privés dans le capital, (France Télécom, EDF, GDF….), avec des
conséquences immédiates.
C’est la baisse de la qualité de service, les augmentations tarifaires et la priorité à la satisfaction des actionnaires.
Pour préparer le terrain à cette privatisation, les derniers
gouvernements et les dirigeants de la Poste ont limité les
investissements nécessaires à l'amélioration de la qualité du service
postal, orientés vers la satisfaction des usagers.
Ils se sont
livrés à une recherche effrénée de réduction des coûts de personnel et
de limitation des services pour les secteurs les moins rentables, ceux
précisément qui relèvent de l’intérêt général.
- Depuis 2002, plus de 6.200 bureaux de poste ont été fermés et plus de 51.000 emplois supprimés.
La population en est la première victime avec la fermeture de milliers
de bureaux de poste, l'espace ment des tournées, l'allongement des
files d'attentes et des délais de distribution du courrier, des mandats
et recommandés.
- La Directive postale Européenne, n’impose
pas la privatisation de La Poste. L’ouverture du marché postal est
pourtant un des alibis du gouvernement pour la transformation en
Société Anonyme.
Une privatisation de la Poste entraînerait une
détérioration encore plus considérable du service aux usagers car c'est
la rentabilité immédiate et les impératifs financiers qui prendraient
les pas sur l’intérêt général.
- Ne jouons pas l'avenir du
service postal au grand casino de la spéculation boursière. Le résultat
est connu d'avance! Ce serait un désastre.
L'avenir du service public postal ne concerne pas seulement les postiers mais toute la population.
C'est la raison pour laquelle à l'initiative des organisations
syndicales CFTC, CGT, FO, SUD PTT, un Comité national regroupant plus
de 60 organisations a été créé en septembre 2008 avec des associations
et partis politiques.
Le Comité national s'est adressé au président
de la République pour lui demander d'organiser un référendum sur
l'avenir de La Poste comme il en a la possibilité pour que l’ensemble
de la population puisse se prononcer sur l’avenir du service public
postal.
- Malgré plusieurs pétitions rassemblant des centaines
de milliers de signatures d'élus et d'usagers dans tous les villages,
villes et départements de France, le Président Sarkozy a refusé de
consulter la population.
Le Comité national a donc décidé
d’organiser une consultation nationale sous forme de votation, ouverte
à tous, sur tout le territoire français.
C'est pourquoi, face
à la menace de privatisation de la Poste, nous vous demandons, le
samedi 3 octobre 2009, lors de la votation citoyenne organisée près de
chez vous, d'exprimer votre refus en votant massivement NON au projet
gouvernemental.
Consultation nationale organisée à
l’initiative du comité national contre la privatisation de la Poste,
pour un débat public et un référendum sur le service public postal :